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Le béton fait partie de ces matériaux bien connus du grand public et très utile pour construire des bâtiments ou des extensions de maison. Il est un des matériaux de construction incontournable dans le monde moderne. Il offre une combinaison unique de résistance, durabilité et polyvalence, ce qui en fait un choix idéal pour les projets de toutes tailles et de tous types. A travers notre guide et toutes nos ressources dédiées, vous découvrirez tous les différents aspects essentiels du béton, depuis ses propriétés et caractéristiques, jusqu’à des conseils précis pour une utilisation plus responsable et respectueuse de l’environnement.

COulage de béton

Présentation technique du béton, l’incontournable du bâtiment

Aujourd’hui, les ouvrages en béton vont de la simple chape de recouvrement ou esthétique aux fondations, garantes de la stabilité d’un édifice résidentiel ou public. Si vous comptez par exemple vous lancer vous-même dans le coulage d’une dalle béton ou couler des fondations en béton, mieux vaut connaitre ses caractéristiques techniques pour maitriser au mieux ce matériau.

Quelques caractéristiques du béton

Le béton dans sa forme traditionnelle est composé de quelques ingrédients facilement manipulables : eau, sable, ciment et graviers. Des adjuvants peuvent également y être ajoutés de sorte d’obtenir un matériau correspondant au plus près à vos besoins (accélérateur de prise, plastifiant, pigments…).

Composition, consistance et types de ciments

La qualité du ciment utilisé dans le mélange a un impact direct sur les caractéristiques finales du béton. Il existe plusieurs types de ciments et plusieurs types de béton, chacun offrant des propriétés différentes en termes de résistance, d’étanchéité ou encore de résistance aux agents chimiques.

Le béton est généralement défini selon sa contenance en ciment, le liant hydraulique de la préparation : 350 kg pour un béton de fondation, 300 kg pour une dalle classique. Comptez en moyenne 13 à 15% de ciment par préparation de béton, 30 à 35% de sable et 45% de granulats (d’origine naturelle ou artificielle). Le reste représente de l’eau de gâchage.

Résistance à la compression

Le béton présente une excellente résistance à la compression, ce qui signifie qu’il peut supporter d’importantes charges sans se rompre ni se déformer. Cette performance est due principalement à sa composition : un mélange de ciment, de granulats (sable et gravier) et d’eau, qui durcit en une masse solide et homogène.

La classification du béton : norme NF EN 206/CN

C’est là que ça se complique. En fait, il existe plusieurs sortes de béton différentes, définis par deux classes : une classe de résistance du béton, et une classe d’exposition, déterminée selon les caractéristiques de l’environnement du futur ouvrage de béton.

Niveau ou classe d’exposition

Le respect de la norme NF EN 206/CN est crucial pour garantir la qualité et la durabilité du béton. Cette norme définit différents niveaux d’exposition, qui correspondent aux conditions environnementales auxquelles le béton sera soumis (gel/dégel, immersion dans l’eau, exposition aux sulfates, etc.). Choisir le bon niveau d’exposition permet de s’assurer que le béton résistera efficacement aux agressions extérieures.

La classe d’exposition est notée X+[chiffre]et/ou[nombre]. Par exemple, le béton ayant vocation à être coulé dans un environnement modérément humide sera de classe XC3. Dans une zone fortement sujette au gel, un béton XF3 ou XF4, par exemple. Des classes d’exposition plus rares sont également prévues, pour un béton immergé notamment (XS2) ou un béton sujet à agressions chimiques répétées, dans un contexte industriel (XA3).

Degré de résistance à la compression

La norme NF EN 206/CN précise également les classes de résistance à la compression, qui déterminent la capacité du béton à supporter des charges. Plus la classe de résistance est élevée, plus le béton est solide. Il est essentiel de sélectionner la classe appropriée en fonction des exigences structurelles du projet.

Les bétons traditionnels sans contrainte particulière sont C25/30. A l’inverse, un béton soumis à d’importantes charges devra être plus résistant à la compression : on privilégiera un béton C45/55. Au-delà, on parlera de bétons industriels. Et en deçà de C25/30, on trouvera a contrario les bétons de fondations légères ou les bétons à usage décoratif. C’est la norme NF-EN-206-1 qui est la référence en la matière.

La classe de consistance

Le béton standard est S3. Au-delà (S4, S5) il sera plus liquide, et inversement. Les bétons de classe S2 voire S1 sont recommandés pour les dallages en pente, pour stabiliser le béton. Vous avez envie de réaliser un chantier qualitatif en béton ? Dans ce cas, ne vous risquez pas à sélectionner vous-même les classes du béton : une erreur pourrait vous coûter cher. Faites plutôt appel à un professionnel, ils sont là pour ça.

Béton armé

Mise en œuvre du béton pour un chantier

La mise en œuvre d’un chantier de béton requiert une certaine préparation, des connaissances techniques poussées et l’application de règles de sécurité élémentaires.

Préparation du terrain

Une bonne préparation du terrain est primordiale pour assurer une mise en œuvre réussie du béton. Cela inclut un nettoyage minutieux de la zone de coulage, l’installation d’un système de drainage adéquat et l’élimination des débris ou autres matériaux indésirables.

Fabrication et transport du béton

Le processus de fabrication du béton doit respecter les proportions prescrites pour chaque ingrédient, ainsi que les normes en vigueur. Le transport du béton doit également se faire rapidement et efficacement afin d’éviter la prise prématurée ou l’affaiblissement du mélange.

Coulage et compactage

Le coulage du béton doit être réalisé avec soin pour éviter la formation de vides ou de poches d’air. Un compactage adéquat, réalisé à l’aide de vibrations ou de techniques manuelles, garantit une répartition homogène des granulats et une meilleure résistance finale.

Finition de la surface

Pour obtenir une surface esthétique et durable, il est important de procéder à un traitement approprié de la surface du béton après son coulage. Cela peut inclure le lissage, le talochage ou encore l’application d’un revêtement spécifique.

Les risques d’un chantier de béton

Le béton traditionnel peut être à la fois votre allié et votre ennemi. A lequel préférez-vous avoir affaire ? Pour un chantier béton sous les meilleurs auspices et sans passage par la case médecin ou hôpital, suivez ces quelques conseils :

  • Portez l’équipement adéquat : lunettes de protection, gants, tenue de protection, bottes… Le béton est un matériau corrosif dès qu’il se retrouve sur la peau.
  • Soyez vigilant lors du coulage du béton. Une éclaboussure est vite arrivée notamment lorsque vous faites intervenir une pompe à béton, dans laquelle le béton est sous pression. Or, cela peut rapidement irriter votre épiderme et vos yeux. Vous préparez vous-même votre béton à l’aide d’une bétonnière ? Même combat.

Attention à la corrosion du béton !

Comme dit précédemment, les ouvrages en béton ne sont pas sans risque. D’abord, dès la réalisation de ceux-ci, mais également sur le long terme. Le béton est-il vraiment si solide que ça ? Plusieurs cas de figure peuvent se présenter, dans lesquels la dalle de béton se fissure, s’affaisse ou se détériore. La corrosion du béton notamment, est l’une des problématiques sur lesquelles vous devriez vous renseigner. Il faudra alors envisager une réparation du béton pour restaurer et éviter que la structure béton ne se détériore encore plus.

C’est quoi la corrosion ?

Si on jette un œil à la définition, la corrosion se caractérise par l’altération chimique d’un matériau en contact avec un oxydant, autrement dit la dégradation plus ou moins prononcée de l’état dudit matériau. Dans le pire des cas, une attaque importante de corrosion peut provoquer une réelle diminution des capacités mécaniques du matériau ! Celui-ci revient progressivement à son état initial, non traité, tel qu’on peut le retrouver dans la nature. Il existe deux grands types de corrosions différents : corrosion sèche ou aqueuse.

Mais comment tout ça se traduit, lorsqu’on parle de béton ? Vous serez heureux d’apprendre que le béton en lui-même n’est pas sujet à corrosion. Mais votre joie sera peut-être de courte durée : ce qui rouille, c’est l’armature métallique du béton, une structure présente dans une majorité de bétons à l’heure actuelle.

Quels sont les signes visuels d’une corrosion du béton ?

En surface, la corrosion des armatures se repère assez facilement par la formation de rouille. S’en suit fréquemment l’apparition de petites fissures ainsi qu’un décollement du béton d’enrobage, la masse volumique des armatures augmentant. Si malgré vos efforts, vous constatez de tels signes, n’hésitez pas à faire intervenir rapidement un professionnel sur site : celui-ci mesurera les dégâts et vous indiquera la solution la plus propice.


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